Le mot du Rabbin : Paracha Vaét’hanan

La prière

Moïse – dont D.ieu a décrété qu’il ne rentrerait pas en terre promise (Nombres 20:1-13) –  s’épanche en prière : (3:23-25) : “J’implorai D.ieu à ce moment, en disant : Seigneur Éternel tu as commencé à montrer à Ton serviteur Ta grandeur et Ta main forte ; quelle est la puissance, dans le ciel ou sur la terre, qui pourrait imiter Tes œuvres et Tes merveilles? Ah ! Laisse-moi traverser, que je voie cet heureux pays au delà du Jourdain, …”

Selon nos Sages, toute prière doit être structurée sur le modèle de celle de Moïse. Selon le Talmud (Bera’hot 32a), une prière doit commencer par des louange à D.ieu (“quelle est la puissance, dans le ciel ou sur la terre, qui pourrait imiter Tes œuvres et Tes merveilles? ”), et ce n’est qu’après que nous pouvons exprimer nos demandes (“Ah ! Laisse-moi traverser…”) On retrouve cette structure dans la Amida quotidienne qui commence par trois bénédictions destinées à nous mettre dans l’état d’esprit approprié avant d’exprimer nos demandes, c’est à dire reconnaître que D.ieu est tout puissant et que seul Lui a le pouvoir illimité d’accéder à nos requêtes. 

Par ailleurs, le Or Ha’Hayim, déduit de ces versets qu’une prière doit posséder quatre qualités : (i) on doit “implorer”, c’est-à-dire la prononcer le cœur brisé comme un pauvre qui vient mendier son pain ; (ii) il faut sentir qu’on parle bien à D.ieu, et pas à son livre de prière ; (iii) il faut la réciter “à ce moment”, c’est-à-dire à un moment propice : au lever du soleil pour la prière du matin, et avant le coucher du soleil pour celle du soir ; par ailleurs, il existe dans notre calendrier des périodes particulièrement favorables à la prière (jours de fêtes et de jeûnes, Seli’hot, etc.) ; (iv) du mot “en disant”, on déduit qu’elle doit être clairement exprimée et ne receler aucune ambiguïté.

En cette période de l’année où nous rappelons la destruction du Temple, appliquons ces principes et prions pour sa reconstruction et l’arrivée du Messie rapidement et de nos jours.

Une histoire

Cette année, l’examen universitaire est particulièrement difficile. A la remise du sujet, la tension dans la salle d’examen monte d’un cran ; certains étudiants soupirent, d’autres s’étouffent, quelques-uns sont au bord de la crise de larmes, …

La semaine suivante, le professeur arrive avec les copies corrigées et, avant d’annoncer les résultats, il s’exclame : “D.ieu m’a parlé l’autre nuit ! Il m’a dit : Merci professeur ! Je n’avais plus entendu parler de la plupart de vos étudiants depuis plusieurs années.”

Chabbat Chalom