Le mot du Rabbin : Paracha Chémot

Nous commençons ce chabat la lecture du second livre de la Torah: Chémot. RAMBAN explique qu’il est appelé également le livre de l’exil et de la délivrance. En effet, la Torah relate d’abord le début de l’exil des enfants d’Israël en Egypte, puis, leur libération, et enfin, le don de la Torah. Nous allons aborder dans ce livre le processus de la délivrance du peuple d’Israël suite à son asservissement en terre d’Egypte durant 210 ans.

Le terme Chémot, se traduit littéralement par « les noms ». Effectivement, ses premiers versets énumèrent les noms des douze tribus. Toutefois, on peut se demander pourquoi la Torah énumère de nouveau ces noms puisqu’ils figurent déjà plusieurs fois dans le livre de Bereshit. Le Midrash (Raba) enseigne qu’on peut en réalité trouver dans les noms des douze tribus une allusion claire à la délivrance. Par exemple, Réouven signifie : « D.ieu a vu notre souffrance » (réou vient du mot « réia », la vision); Chimon signifie : « D.ieu  a entendu nos prières » (Chimon vient du verbe lichmoa, entendre); Issa’har rappelle que D. nous a payé la souffrance de l’esclavage car « nous sommes sortis d’Egypte avec de grandes richesses… » (Issa’har venant de sa’har, un salaire) ; et ainsi de suite. On voit donc se suivre les différentes étapes de la délivrance du peuple juif à travers les noms des tribus.

Concrètement aujourd’hui, comment peut-on obtenir la délivrance d’une épreuve ?

Une des manières d’atteindre la délivrance est énoncée directement par une michna dans le traité des pères : « Celui qui dit une chose au nom de son auteur rapproche la délivrance ». Le Maharal explique que nos sages ont par cette affirmation défini la délivrance : le fait de ramener les choses à leur auteur, c’est-à-dire au Créateur, apporte la véritable délivrance. On doit faire le lien entre la cause et l’effet, ou en d’autres termes, attribuer chaque événement à la volonté de D.ieu source première de tout.