Nous assistons cette semaine à un défilé de haute couture dont la vedette est Aaron, le Grand Prêtre (Cohen Gadol).
Les vêtements qu’il portait lorsqu’il servait au Temple sont décrits dans les plus minutieux détails. Ils comportaient notamment l' »Ephod » sorte de tablier sur lequel venait s’attacher le « pectoral de jugement ». Ce dernier, que le Grand Prêtre portait sur la poitrine, était un carré de tissu richement brodé et serti de pierres précieuses sur lesquelles étaient gravées les noms des tribus d’Israël. Il comportait une pochette où venait s’insérer un mystérieux parchemin – que la Torah nomme « Ourim et Toumim » – permettant à Aaron de rendre la justice (28:6-33).
Ce dispositif permettait au Grand Prêtre d’avoir directement accès à la sagesse divine. Le Talmud détaille la procédure (Yoma 73a) : lorsqu’il posait une question, certaines des lettres gravées sur les pierres précieuses du pectoral s’illuminaient pour former la réponse. Son maniement était cependant délicat et il fallait une certaine dose de prophétie pour interpréter correctement la réponse.
Les « Ourim et Toumim », ce mystérieux parchemin qui était le seul élément du Tabernacle dont la Torah tait le mode de fabrication – peut-être parce qu’il était d’origine divine – peuvent donc être considérés comme le premier logiciel de l’histoire de l’humanité. Il permettait, par une connexion directe avec D. de visualiser sur l’Ephod du Grand Prêtre les réponses qu’Il voulait bien communiquer aux hommes.
Rien de nouveau sous le soleil !
Une histoire
David est assis à la synagogue. La prière traîne en longueur et son fils, à ses côtés, n’en peut plus. Il sort discrètement son iPad et demande à son père « Tu connais le mot de passe du wifi de la synagogue ? »
David lui répond d’un ton ferme « Silence et prie ! »
Et son fils de demander : « Attachés ou avec des tirets ? »
Chabbat Chalom