Le mot du Rabbin : Paracha Hayé-Sarah

Abraham, prévoyant, organise sa succession : (25:5-6) : « Abraham donna tout ce qu’il possédait à Isaac. Aux fils de ses concubines … il donna des cadeaux, et, de son vivant, les envoya loin de son fils Isaac, vers l’Est, en Extrême-Orient. »

Si Abraham a TOUT donné à Isaac, quels cadeaux restaient-ils pour ses autres fils ? Le Talmud répond (Sanhedrin 91a), il leur a transmis des « noms d’impureté. » Leur nature exacte n’est pas claire, mais disons qu’il s’agissait du pouvoir de maîtriser les forces impures de la nature. Abraham avait lui-même acquis cette science lors de son séjour en Egypte, pays réputé pour ses sorciers.

Cet épisode serait à l’origine du mysticisme extrême-oriental, fondé par les fils d’Abraham. Dans l’hindouisme le dieu créateur s’appelle d’ailleurs Brahma, et sa compagne, déesse du savoir et des arts, Sara-swati. Le rapprochement avec Abraham et Sara est assez troublant !

Certains historiens indiens considèrent qu’Abraham était un prêtre de Brahma qui serait allé répandre son enseignement dans le monde. 

Une histoire

Un nouveau gourou himalayen s’est installé à Dharamkot, petit village proche de Dharamsala, la résidence du Dalai Lama. Il draine des foules immenses, et son succès est tel qu’il menace même l’hégémonie spirituelle du leader tibétain.

Une juive, brave mère de famille d’âge mûr, souhaite le rencontrer. On lui explique que la liste d’attente compte plus de 50.000 personnes, que l’entretien ne peut pas dépasser 2 minutes et que seules les personnes ayant triomphé d’une série d’épreuves initiatiques auront le privilège de le rencontrer.

Notre brave dame se plie à ces exigences : elle apprend le sanscrit, médite pendant trois mois sur une planche à clous, enchaîne 40 jours de jeûne, marche sur des braises ardentes, et gravit pieds nus la « Indrahar Pass », un sommet himalayen à 4.300 m d’altitude. On vient alors lui annoncer qu’elle a gagné sa rencontre de 2 minutes avec le gourou.

Après 9 heures d’attente dans une antichambre bondée, on la conduit face au gourou qui siège, majestueux, sur son trône. Retrouvant ses forces, elle lui lance d’une voix forte, mains aux hanches : « Eliezer, tu arrêtes tes bêtises et tu rentres à la maison pour finir tes études de médecine ! »

Ah les mères juives !

Bien à vous

David Edery