La tentation idolâtre
La Torah stigmatise l’idolâtrie à de nombreuses reprises. Dans la Paracha, Moïse nous alerte de nouveau : (29:16) : « Vous avez vu leurs abominations et leurs immondes idoles…. » Il rappelle le terrible châtiment qui attend l’idolâtre : (29:19) : « L’Éternel ne consentira jamais à lui pardonner ! … Toutes les malédictions consignées dans ce livre s’abattront sur lui, et le Seigneur effacera son nom de sous le ciel. »
Ce message est-il encore pertinent pour nous ? Si le culte des idoles est toujours très répandu en Extrême-Orient (allez vous promener en Inde ou au Népal), ce n’est plus le cas en Occident. Depuis des siècles, les anciens cultes païens avec leurs panthéons, leurs temples et leurs idoles ont disparu.
En fait, selon nos Sages, à part adorer une image ou une sculpture, l’idolâtrie consiste surtout à substituer aux valeurs promues par la Torah des valeurs concurrentes.
Les cultes idolâtres étaient très permissifs et ceux de nos ancêtres qui s’y livraient cherchaient souvent à s’affranchir des règles de la Torah pour pouvoir donner libre cours à leurs instincts. Ainsi l’épisode de Baal Peor (Paracha Balak – Nombres ch. 25) où servir l’idole était le préalable à divers comportement immoraux.
De nos jours, on retrouve cette tendance idolâtre dans l’attrait pour l’immoralité que l’explosion technologique rend bien plus accessible – aujourd’hui, Abraham ne casserait plus des idoles, mais des connexions (internet) vers des sites immoraux ! Elle se dessine également dans un matérialisme effréné où l’enrichissement devient le but suprême qui conduit à sacrifier certaines valeurs fondamentales : respect du Shabbat, honnêteté dans les affaires, vie de famille et éducations des enfants négligés devant les obligations professionnelles, etc.
Dans quelques jours, Rosh Hashana et Yom Kippour seront l’occasion de réfléchir à nos tentations idolâtres, et de rectifier certains comportements en vue de sanctifier notre existence.