Le mot du Rabbin : Paracha Tétsavé

« Aaron la portera pour faire le service, pour que le son s’entende quand il entrera dans le saint lieu devant l’éternel » (Exode 28,35)

Nombre d’éducateurs se sont penchés sur le phénomène inquiétant du manque d’éducation et de politesse au sein d’une frange de la jeunesse.

Dans ce domaine également il est bon d’écouter attentivement les paroles de nos sages qui, considérant l’éducation comme un objectif supérieur de l’observance de la Torah, n’oublient cependant pas l’importance du savoir-vivre entre les hommes. Ils tirent ces enseignements essentiels de notre paracha qui relate les détails vestimentaires du Cohen Gadol. Ainsi la Torah justifie le rôle des clochettes qui ornaient les bordures des vêtements du grand prêtre: « Pour que le son s’entende quand il entrera dans le saint lieu. »

 À propos de ce verset Rav enseignait à ses élèves : « n’entrez pas dans une maison de façon soudaine. » Quant à rabbi Yo’hanan, le plus illustre des sages d’Israël à l’époque talmudique, lorsqu’il allait s’enquérir du bien-être de Rabbi ‘hanina, se mettait à tousser pour être entendu en vertu du verset : pour que le son s’entendre quand il entrera.

Nos sages prennent D.ieu comme modèle pour le comportement de l’homme dans sa vie quotidienne. C’est ainsi qu’ils enseignent dans le Traité Dére’h Erets (chapitre 5) « Jamais un homme n’entrera soudainement dans la maison de son prochain. Chaque homme apprendra les règles de savoir-vivre de l’Éternel qui se tint devant l’entrée du jardin d’Eden et appela Adam comme il est dit : l’Éternel appela Adam, et lui dit : où es-tu ? »